Albert Camus
L’étranger
Illustrations de José Muñoz
Gallimard (Col. Albums, Futuropolis), Paris, 2012, 144 pp.
ISBN: 9782754807685
Preciosa edición, de la que Alianza Editorial hizo tirada en nuestro país. Me satisface poseer la francesa, un lujo toda ella.
Mona Ozouf
De Révolution en République. Les chemins de la France
Gallimard (Coll. Quarto), Paris, 2013, 1376 pp.
ISBN: 9782070145614
«Qui s’intéresse à la Révolution française rencontre toujours, peu ou prou, l’ivresse que procure l’idée, ou l’espérance, d’une société régénérée et d’un homme neuf. Mais c’est pour découvrir l’ingéniosité mise par les hommes à résister à la refonte autoritaire de leurs vies. La Révolution, qui a fendu en deux l’histoire nationale, réserve le même sort à ses historiens.
Fille de la Révolution, la République hérite de cette ambivalence. Tout ce Quarto raconte comment elle a dû composer avec les particularités religieuses, régionales et sociales, renoncer au modèle républicain pur, apporter des correctifs à l’esprit d’uniformité. Elle n’a pu se pérenniser en France qu’en se prêtant à ces accomodements.
Aujourd’hui, la France que dessine ce livre semble se dérober à nos yeux. L’idée révolutionnaire a cessé de déterminer nos choix et nos affrontements. Et perdant ses ennemis, la République a perdu la ferveur militante que lui donnaient leurs anathèmes. L’école, hier dépositaire de l’identité nationale, est aujourd’hui l’objet d’un profond désarroi.
Toutefois, il arrive à l’histoire de réanimer des enjeux engourdis, et l’apparition de menaces inédites peut redonner de l’éclat à des idées qui semblaient avoir perdu leur force inspiratrice. Et comme nous avons appris à quel point nos héritages conditionnent notre liberté, il n’est pas inutile de remettre nos pas dans les chemins buissonniers que, de Révolution en République, les Français ont dû emprunter.»
He ojeado el índice de esta obra e ido al interior de algunos de sus capítulos y páginas. Estoy admirado de la erudición en los contenidos y la belleza de su prosa. El tema, excuso decir, sugestivo y siempre elocuente.
Sobre estas líneas va testimonio del amabilísimo obsequio personal de mi buen amigo y respetado colega Pascal Richard, Directeur del Centre d’Études et de recherches sur les Contentiex, Université di Sud Toulon-Var (France), quien, además, me hizo entrega de dos recientes publicaciones académicas, a las que igualmente doy registro. Son:
Droit et marché de l’art en Europe
Régulation et normalisation du risque
Giulio Cesare Giorgini, Sophie Perez (dir.)
Préface de Joël Rideau
2015, 302 pp.
9782802749899
Si le marché de l’art en Europe existe depuis très longtemps, il n’apparaît pas en tant que tel dans les Traités sur l’Union européenne, leurs règles ayant plutôt tendance à exclure les œuvres d’art du marché et à affirmer l’exclusivité de la compétence des États membres en ce qui concerne la culture.
Toutefois, le droit du marché de l’Union européenne n’a jamais laissé tout à fait de coté les biens (et les services) culturels.
En effet, en raison de leur dimension économique, ces derniers ont vocation à entrer dans son champ d’application, notamment en ce qui concerne l’un des principes majeurs du marché intérieur : l’élimination de toutes les entraves aux échanges.
Pour autant l’objet d’art est-il une marchandise ?
Comment peut-il s’émanciper des lois du marché alors que jamais les liens n’ont été aussi puissants entre le « champ culturel » de manière générale et le « marché des transactions », autrement dit le domaine de l’économie réelle et des flux de marchandises ?
Comment le marché de l’art – qui n’a jamais été un marché comme les autres – fonctionne-t-il aujourd’hui, comment a-t-il été influencé et comment a-t-il influencé la règlementation européenne ? Tel est l’objet de cet ouvrage.
Celui-ci s’adresse aux praticiens en droit des biens, aux services juridiques de fondations et autres institutions intervenant sur le marché de l’art ainsi qu’aux enseignants et chercheurs spécialisés.
PRÉFACE
PROLÉGOMÈNES
- Le marché de l’art en Europe : essai de définition, par Laurence BOY
- Les biens culturels dans le marché européen de l’art, par Marie CORNU
PASSÉ, PRÉSENT ET FUTUR
- Le marché de l’art et le patrimoine culturel – Une histoire juridique européenne, par Annie HÉRITIER
- L’art et le marché intérieur de l’Union aujourd’hui et demain, par Sophie PEREZ
- Du pouvoir d’authentification des œuvres par les ayants droit au moyen du droit de paternité : Du débat et des dérives, par Jean-Michel BRU GUIÈRE et Fabrice SIIRIAINEN
QUELLE RÉGULATION ?
- Le refus du marché : l’inaliénabilité des oeuvres d’art, par Christine FERRARI-BREEUR
- Marché de l’art, successions et libéralités, par Géraldine GOFFAUX CALLEBAUT
- Les fondations : l’inadéquation du cadre juridique national à l’ouverture du marché de l’art, par Gilles J. MARTIN
LA NORMALISATION DU RISQUE
- Le marché de l’art en Europe et l’assurance, par Anne TRESCASES
- Les risques liés à l’intervention publique sur le marché de l’art, par Morgan CAUVIN
- L’œuvre d’art et la normalisation du risque de défaillance, par Giulio Cesare GIORGINI
- En guise de conclusion : l’œuvre, le champ culturel et artistique, le droit économique, par Jean-Jacques SUEUR
Giulio Cesare Giorgini. Maître de conférences à l’Université Nice Sophia Antipolis, Vice-Doyen délégué aux Relations internationales de la Faculté de Droit et Science politique, Directeur du M2 Droit et Pratique des Affaires Internationales.
Sophie Perez. Maître de conférences à l’Université de Nice-Sophia Antipolis, CEDORE.
Joël Rideau. Docteur en droit de l’Université de Nice. Diplômé de l’Académie de droit international de la Haye. Agrégé des Facultés de droit. Membre de l’Institut universitaire de France. Professeur à l’Université de Nice.
Mathias Latina et Pascal Oudot
L’égalité en droit des obligations
Les Editions Ovadia (Coll. Chemins de pensée juridique), Nice, 2015, 242 pp.
ISBN: 978-2363921826
L’égalité est le maître mot de notre société démocratique. Le contenu de la notion, que ce soit au plan technique ou philosophique, est loin d’être uniforme. Tocqueville en soulignait les tensions?: « Il y a en effet une passion mâle et légitime pour l’égalité qui excite les hommes à vouloir être tous forts et estimés. Cette passion tend à élever les petits au rang des grands? ; mais il se rencontre aussi dans le cœur humain un goût dépravé pour l’égalité, qui porte les faibles à vouloir attirer les forts à leur niveau, et qui réduit les hommes à préférer l’égalité dans la servitude à l’inégalité dans la liberté? ». Ces tensions sont aujourd’hui des plus vives. «?L’égalité en droit?» telle qu’elle a été posée pour principe dans la déclaration des droits de l’homme laisse place à «?l’égalité en fait?» destinée sinon à effacer, du moins à corriger les inégalités matérielles et sociales. Cette autre compréhension de l’égalité, initiée à la fin du xixe?siècle, portée par l’égalitarisme et fondée sur l’équité, a modifié en profondeur la finalité du droit, en particulier du droit des obligations
Mathias Latina, Professeur agrégé de droit privé à l’Université de Nice-Sophia Antipolis, CERDP. Pascal Oudot,Maître de Conférences en droit prive à l’Université de Bourgonne.
Y ya en el capítulo de visitas a librerías, apurado por la urgencia del deseo, dos adquisiciones .
En la agradable Librairie Contrebandes (37 rue Paul Lendrin), nutrida de preciosos libros ilustrados, bandes dessinées, buena sección de cine, el hallazgo de una obrita -en todos los sentidos- sin desperdicio.
François de Page
Réflexions sur le délation et sur le comité des recherches
Édition établie par Stéphane Lemny
Éditions allia, Paris, 2011, 64 pp.
ISBN: 9782844854025
«Comme il serait déraisonnable de penser à guérir les hommes de la crédulité, cette suite irréparable de leur faiblesse, on pourra m’objecter encore que les imposteurs qui fondent leur succès sur elle sont un mal inévitable. Mais j’observe que je ne fais pas ici la proposition insensée d’empêcher des hommes de réciter des mensonges et d’autres hommes de les croire ; c’est à la délation seulement que je cherche un remède et voici le moment de fixer le sens que j’attache à ce mot.»
Suite à l’évidence de l’innocence d’un homme pourtant acculé à un procès pour «avoir voulu affamer et dévaster la capitale», l’auteur entreprend une dénonciation énergique des calomniateurs, des imposteurs et autres délateurs : “ceux qui cherchent à noircir dans l’esprit du peuple les intentions, les discours, la conduite de leurs concitoyens». Montrant le mécanisme de la délation, il s’insurge contre l’absence, en France, de sanctions pénales contre ceux qui dénoncent leurs concitoyens en dehors des tribunaux. D’autant que l’imprimerie facilite plus encore les possibilités de répandre ainsi le mensonge et l’erreur. Faussée, l’opinion perd de sa valeur comme elle n’est plus redoutée par les scélérats. Dans un même mouvement, c’est l’avidité des citoyens pour de telles infamies que l’auteur dénonce : «La délation ferait peu de progrès, si elle ne rencontrait dans le peuple des dispositions à la croire.» Il s’insurge aussi contre le comité de recherches et sa forme policière, plus enclin à protéger l’Etat que la ville dès lors qu’il tente de dénicher toute conspiration contre celui-là à l’intérieur de celle-ci. C’est le terme même de lèse-nation que l’auteur finit par invalider.
Y en Librairie Les Vieux Ordinaires (6 Rue Molière), librería anticuaria, es claro, múltiples tentaciones -sobre las que hago masónica reserva y que no resistiré en un próximo viaje, y hasta muy probablemente deje que me venzan sin oponer resistencia antes de que se produzca- al paso tranquilo junto a sus altos y abigarrados anaqueles, que con nervioso ojo de avaro exploraba insaciable. Llevé conmigo -a precio imbatible- un ejemplar en cuidada encuadernación lomo piel badana natural con tejuelos marrón y papel marmolado en los mismos tonos de color, de Emile Zola, Les romanciers naturalistes (G. Charpentier et Cie, Paris, 1906, 387 pp.).
Gratitud al Prof. Pascal Richar y al Centre d’Études et de recherches sur les Contentiex, de la Universidad de Toulon, y a la amable ciudad donde siempre volveré con agrado.
J.C.G.